Titre : |
Ebony Concerto |
Type de document : |
Oeuvre sur CD |
Auteurs : |
Igor Feodorovitch STRAVINSKY (1882-1971), Compositeur ; Sylvie HUE, Interprète ; Roger BOUTRY (1932), Chef d'orchestre |
Orchestre : | Orchestre d'harmonie ; 1 | Instruments solistes : | Clarinette ; 1, Total ; 1 |
Note générale : |
Commentaire discographique dans le Journal de la Confédération Musicale de France n° 475 p.41 |
Mots-clés : |
20E SIECLE CLARINETTE CONCERTO OEUVRE ORIGINALE
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Résumé : |
Le jazz, ou plus exactement l'adaptation qu'en fait Stravinsky à son propre langage, apparent comme nouvelle source d'influence du compositeur dès 1918 avec le Ragtime, suivi en 1919 des Trois pièces pour clarinette seule. Mais ce n'est qu'à l'occasion des différents séjours effectués aux États-Unis entre les deux guerres qu'il découvre les orchestres noirs de Harlem et de Chicago et prend la mesure de l'esprit du blues, qui selon ses propres termes signifie véritablement la culture africaine. Du blues il en sera bientôt question avec l'Ebony concerto (ainsi nommé par référence au continent noir) commandé en octobre 1945 par le célèbre clarinettiste et chef d'orchestre Woody Hermann. Mais le jazzman et le compositeur appartiennent à deux mondes qui s'ignorent, aussi la collaboration soigneusement orchestrée par les éditions Leeds, se révèle-t-elle moins spontanée que ne le prétend la légende... Stravinsky, dont l'intention est d'écrire un concerto grosso de style jazz, se dit déconcerté par la composition instrumentale du jazz-band, à laquelle il adjoint un cor et une harpe. L'œuvre est pourtant achevée en quelques semaines, pour être créée à Carnegie Hall le 25 mars 1946 par l'orchestre de Woody Hermann. Elle sera enregistrée au mois d'Août suivant, sous la direction du compositeur. Le premier mouvement, de forme sonate, décline un thème syncopé en accords secs et précis. Le trombone et la clarinette présentent ensuite un second élément mélodique conclu sur une courte cadence. La réexposition mène à une coda suspensive prétexte à jeu sur les sonorités en sourdine. Le blues, qui forme le cceur de l'Ebony Concerto, passe de la tonalité de Fa mineur à celle de Fa majeur, de l'accablement à la sérénité. Il réserve à chaque groupe instrumental l'expression d'une ambiance, mélancolique pour les saxophones, sarcastique pour les cuivres, suave pour les clarinettes. Le final repose sur des variations rythmiques autour d'un thème monotone doucement chanté par la clarinette basse; il conclue l'ceuvre avec gravité sur une série d'accords à la sonorité délibérément cuivrée. |
Note de contenu : |
1. Allegro moderato
2. Andante
3. Moderato - Con moto Moderato |
Enregistrement : type de formation : |
Enregistrement pour Orchestre d'harmonie |
Durée : |
00:09:30 |
Référence éditeur : |
CC897804 |
Permalink : |
https://www.windmusic.org/index.php?lvl=notice_display&id=65524 |
Ebony Concerto [Oeuvre sur CD] / Igor Feodorovitch STRAVINSKY (1882-1971), Compositeur ; Sylvie HUE, Interprète ; Roger BOUTRY (1932), Chef d'orchestre . - [s.d.]. Commentaire discographique dans le Journal de la Confédération Musicale de France n° 475 p.41
Mots-clés : |
20E SIECLE CLARINETTE CONCERTO OEUVRE ORIGINALE
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Résumé : |
Le jazz, ou plus exactement l'adaptation qu'en fait Stravinsky à son propre langage, apparent comme nouvelle source d'influence du compositeur dès 1918 avec le Ragtime, suivi en 1919 des Trois pièces pour clarinette seule. Mais ce n'est qu'à l'occasion des différents séjours effectués aux États-Unis entre les deux guerres qu'il découvre les orchestres noirs de Harlem et de Chicago et prend la mesure de l'esprit du blues, qui selon ses propres termes signifie véritablement la culture africaine. Du blues il en sera bientôt question avec l'Ebony concerto (ainsi nommé par référence au continent noir) commandé en octobre 1945 par le célèbre clarinettiste et chef d'orchestre Woody Hermann. Mais le jazzman et le compositeur appartiennent à deux mondes qui s'ignorent, aussi la collaboration soigneusement orchestrée par les éditions Leeds, se révèle-t-elle moins spontanée que ne le prétend la légende... Stravinsky, dont l'intention est d'écrire un concerto grosso de style jazz, se dit déconcerté par la composition instrumentale du jazz-band, à laquelle il adjoint un cor et une harpe. L'œuvre est pourtant achevée en quelques semaines, pour être créée à Carnegie Hall le 25 mars 1946 par l'orchestre de Woody Hermann. Elle sera enregistrée au mois d'Août suivant, sous la direction du compositeur. Le premier mouvement, de forme sonate, décline un thème syncopé en accords secs et précis. Le trombone et la clarinette présentent ensuite un second élément mélodique conclu sur une courte cadence. La réexposition mène à une coda suspensive prétexte à jeu sur les sonorités en sourdine. Le blues, qui forme le cceur de l'Ebony Concerto, passe de la tonalité de Fa mineur à celle de Fa majeur, de l'accablement à la sérénité. Il réserve à chaque groupe instrumental l'expression d'une ambiance, mélancolique pour les saxophones, sarcastique pour les cuivres, suave pour les clarinettes. Le final repose sur des variations rythmiques autour d'un thème monotone doucement chanté par la clarinette basse; il conclue l'ceuvre avec gravité sur une série d'accords à la sonorité délibérément cuivrée. |
Note de contenu : |
1. Allegro moderato
2. Andante
3. Moderato - Con moto Moderato |
Enregistrement : type de formation : |
Enregistrement pour Orchestre d'harmonie |
Durée : |
00:09:30 |
Référence éditeur : |
CC897804 |
Permalink : |
https://www.windmusic.org/index.php?lvl=notice_display&id=65524 |
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