| Titre : |
Suite romantique |
| Type de document : |
Partition pour Orchestre à vent |
| Auteurs : |
Francis POPY (1874-1928), Compositeur |
| Editeur : |
Paris [France] : Andrieu |
| Orchestre : | Orchestre d'harmonie ; 1 |
| Note générale : |
Il ne faut pas trop de littérature autour de la musique... mais il en faut parfois un peu. Ce n'est pas simplement par hasard que ce charmant compositeur a conçu cinq morceaux qu'il a réunis sous le titre général de Suite Romantique. L'idée de Suite implique souvent une filiation, un lien, si ténu soit-il, entre les divers morceaux qui la composent. Francis Popy a groupé ici cinq morceaux : La leçon d'amour, Le rêve de Desdémone, Sérénade à Roxane, Quand le temps a passé, En flarandolant. Le mot romantique a correspondu à un choix mûrement réfléchi. Le Romantisme, ce vaste mouvement littéraire, musical et artistique, qui a embrasé la première moitié du xixe siècle, a commencé les paisibles Rêveries du promeneur solitaire, de Jean-Jacques Rousseau, pour atteindre, avec la bataille d'Hernani , son point culminant. Mais Popy n'a pas pensé à la période bouillante et explosive du Romantisme mais au contraire à ces premières et timides manifestations, encore très XVille siècle . Le Romantisme est, dans la Suite de Popy, très baigné de l'atmosphère rêveuse et sentimentale de ce siècle où nos grands-parents connurent, selon le mot fameux de Talleyrand, la douceur de vivre . La Ieçon d'amour, la méditation sur le temps qui passe, empêchent la gaité de se manifester de bruyante façon... et on farandole. L'atmosphère générale de la Suite Romantique étant déjà éclaircie, étudions plus en détail chacun des 5 morceaux, tous d'écriture extrêmement adroite, d'harmonisation élégante et d'orchestration claire et soignée.No 1. - LA LEÇON D'AMOUR .Ce Scherzettino, en forme de menuet vif. nous rappelle la politesse italante du xviii siècle. La leçon d'amour ne revêt pas la triste vulgarité et la banalité de bien des id-ylles actuelles: tout y est discret, léger, pimpant et parfumé. Après 4 mesures d'introduction, commence le caquetage des amoureux auquel, en (1), succède une phrase souple et élégante. Il convient de donner, jusqu'en (1), des note piquées, courtes et...piano et les F conclusifs sans brutalité. En (1), beaucoup de souplesse dans le chant,et de discrétion dans-acconpagnement et cela jusqu'à (2) où reparait le thème initial. En (3), le galent déclare sa flamme à sa belle, en une phrase grave qui sera chantée largement, sostenuto mais piano la première fois et mF la seconde. Ensuite, da capo et nous retrouvons, au signe, nos deux amants qui reprennent leurs tendres confidences.N 2. - LE RÊVE DE DUDÉMONE. Dans un des chefs-d'œuvre du grand auteur dramatique anglais Shakespeare, Othello, Desdémone est l'héroine modeste, tendre et soumise, victime de la jalousie terrible de son mari. Ici, Desdémone rêve avec une tristesse sereine, si l'on peut dire. Prenez l'andante initial sans lenteur et soignez la sonorité des clarinettes et bugles. Veillez à ce que l'accompagnement des saxos soit régulier, tout étant dans la nuance piano. Au no 4, mettez plus de feu, plus de passion.En (5), on revient au mouvement initial.
En (8), ne pas bousculer le trait de clatinettz et exiger une nette articulation des parties supérieures. Le morceau doit se terminer dans une teinte de douce mélancolie.No 3. SÉRÉNADE A ROXANE. La Sérénade à Roxane est un aimable badinage sous les fenêtres de la belle : l'amoureux se fait enjoué (jusqu'en 9), puis plus pressant (de 9 à 10) et enfin, avoue sa passion avec chaleur (après 1 1), profitant de ce que les cloches, au loin, se font entendre. Je signale de suite que l'intervention des cloches n'est pas absolument obligatoire. Néanmoins, les sociétés qui possèdent ce précieux accessoire auront là une excellente occasion de le mettre en valeur. Le caractère du morceau étant bien défini, signalons que le premier thème doit être léger, pimant. Un peu plus de chaleur, à (9), est indispensable, mais sans excès, car on reprend, en (10), le thème du début' A (1 1) la passion se déclare franchement, grâce aux cloches complices. Acet endroit, il faut que les clarinettes, saxos et saxhorns, chantent avec ferveur leur phrase assionnée, commentée en raccourci par hautbois et cornets. Les cloches interviennent ici d'heureuse façon et leur chant calme et serein, fait un plaisant contraste avec les déclarations du soupirant.Ne pas précipiter le débit en attaquant (12) ni bousculer l'accompagnement. Da Capo au signe , reprise des motifs connus puis Coda assez délicate : la première double, croche, forte et, pendant deux mesures, notes piquées et piano. Par contre, deux beaux accords terminaux... et l'amoureuse est conquise. Mais pour cela, messieurs, déployez toutes vos séductions!N.-QUAND LE TEMPS A PASSÉ. Ecrit en forme de vaIse lente, avec plusieurs modifications de mouvement, ce morceau évoque le passé. les heureuses passions de la jeunesse, les ardeurs disparues... vision quelque peu mélancolique mais nullement morose... c'était le bon temps!... Avec un sourire en pensant à cette époque révolue. Après un larghetto en 6/8 exposant le thème principal, expressif, commence la valse lente. Aucune difficulté spéciale ne peut nous arrêter : veiller seulement à ce que les instruments chanteurs allongent leurs notes, sans forcer la nuance. Veiller à la stricte observation des mouvements indiqués, en demandant à vos instrumentistes d'avoir un oeil sur leur carton et l'autre vers la baguettes. En (16), mouvement plus modéré et thème nouveau, plus capricieux. Da Capo et Coda, celle-ci pp puis finissant fi après un crescendo de 4 mesures, à bien conduire.N Il 5. - EN FARANDOLANT.
Ici, franche gaité; adieu, soupirs enamourés, tristesses moroses, et vive la joie! Une batterie, qui jusque-là somnolait, se réveille , caisse roulante, grosse caisse et cymbales vont s'en donner à coeur joie! Appuyer fortement les notes des 4 premières mesures, puis, au premier motif, jouer léger..Que le rythme des saxos. barytons, soit bien rmarqué, tandis que l'orchestre reprends avec légèreté, une vieille chanson populaire française.Louis Pommier.
Edi@@ions |
| Mots-clés : |
20E SIECLE
OEUVRE ORIGINALE
SUITE
|
| Index. décimale : |
210.1 Orchestre d'harmonie seul |
| Note de contenu : |
1. La leçon d'amour
2. Le rêve de Desdémone
3. Sérénade à Roxane
4. Quand le temps a passé
5. En farandolant |
| Présentation musicale (orchestre) : |
Conducteur réduit |
| Niveau de difficulté orchestre : |
Difficulté 3 |
| Permalink : |
https://www.windmusic.org/index.php?lvl=notice_display&id=21490 |
Suite romantique [Partition pour Orchestre à vent] / Francis POPY (1874-1928), Compositeur . - Paris [France] : Andrieu, [s.d.]. Il ne faut pas trop de littérature autour de la musique... mais il en faut parfois un peu. Ce n'est pas simplement par hasard que ce charmant compositeur a conçu cinq morceaux qu'il a réunis sous le titre général de Suite Romantique. L'idée de Suite implique souvent une filiation, un lien, si ténu soit-il, entre les divers morceaux qui la composent. Francis Popy a groupé ici cinq morceaux : La leçon d'amour, Le rêve de Desdémone, Sérénade à Roxane, Quand le temps a passé, En flarandolant. Le mot romantique a correspondu à un choix mûrement réfléchi. Le Romantisme, ce vaste mouvement littéraire, musical et artistique, qui a embrasé la première moitié du xixe siècle, a commencé les paisibles Rêveries du promeneur solitaire, de Jean-Jacques Rousseau, pour atteindre, avec la bataille d'Hernani , son point culminant. Mais Popy n'a pas pensé à la période bouillante et explosive du Romantisme mais au contraire à ces premières et timides manifestations, encore très XVille siècle . Le Romantisme est, dans la Suite de Popy, très baigné de l'atmosphère rêveuse et sentimentale de ce siècle où nos grands-parents connurent, selon le mot fameux de Talleyrand, la douceur de vivre . La Ieçon d'amour, la méditation sur le temps qui passe, empêchent la gaité de se manifester de bruyante façon... et on farandole. L'atmosphère générale de la Suite Romantique étant déjà éclaircie, étudions plus en détail chacun des 5 morceaux, tous d'écriture extrêmement adroite, d'harmonisation élégante et d'orchestration claire et soignée.No 1. - LA LEÇON D'AMOUR .Ce Scherzettino, en forme de menuet vif. nous rappelle la politesse italante du xviii siècle. La leçon d'amour ne revêt pas la triste vulgarité et la banalité de bien des id-ylles actuelles: tout y est discret, léger, pimpant et parfumé. Après 4 mesures d'introduction, commence le caquetage des amoureux auquel, en (1), succède une phrase souple et élégante. Il convient de donner, jusqu'en (1), des note piquées, courtes et...piano et les F conclusifs sans brutalité. En (1), beaucoup de souplesse dans le chant,et de discrétion dans-acconpagnement et cela jusqu'à (2) où reparait le thème initial. En (3), le galent déclare sa flamme à sa belle, en une phrase grave qui sera chantée largement, sostenuto mais piano la première fois et mF la seconde. Ensuite, da capo et nous retrouvons, au signe, nos deux amants qui reprennent leurs tendres confidences.N 2. - LE RÊVE DE DUDÉMONE. Dans un des chefs-d'œuvre du grand auteur dramatique anglais Shakespeare, Othello, Desdémone est l'héroine modeste, tendre et soumise, victime de la jalousie terrible de son mari. Ici, Desdémone rêve avec une tristesse sereine, si l'on peut dire. Prenez l'andante initial sans lenteur et soignez la sonorité des clarinettes et bugles. Veillez à ce que l'accompagnement des saxos soit régulier, tout étant dans la nuance piano. Au no 4, mettez plus de feu, plus de passion.En (5), on revient au mouvement initial.
En (8), ne pas bousculer le trait de clatinettz et exiger une nette articulation des parties supérieures. Le morceau doit se terminer dans une teinte de douce mélancolie.No 3. SÉRÉNADE A ROXANE. La Sérénade à Roxane est un aimable badinage sous les fenêtres de la belle : l'amoureux se fait enjoué (jusqu'en 9), puis plus pressant (de 9 à 10) et enfin, avoue sa passion avec chaleur (après 1 1), profitant de ce que les cloches, au loin, se font entendre. Je signale de suite que l'intervention des cloches n'est pas absolument obligatoire. Néanmoins, les sociétés qui possèdent ce précieux accessoire auront là une excellente occasion de le mettre en valeur. Le caractère du morceau étant bien défini, signalons que le premier thème doit être léger, pimant. Un peu plus de chaleur, à (9), est indispensable, mais sans excès, car on reprend, en (10), le thème du début' A (1 1) la passion se déclare franchement, grâce aux cloches complices. Acet endroit, il faut que les clarinettes, saxos et saxhorns, chantent avec ferveur leur phrase assionnée, commentée en raccourci par hautbois et cornets. Les cloches interviennent ici d'heureuse façon et leur chant calme et serein, fait un plaisant contraste avec les déclarations du soupirant.Ne pas précipiter le débit en attaquant (12) ni bousculer l'accompagnement. Da Capo au signe , reprise des motifs connus puis Coda assez délicate : la première double, croche, forte et, pendant deux mesures, notes piquées et piano. Par contre, deux beaux accords terminaux... et l'amoureuse est conquise. Mais pour cela, messieurs, déployez toutes vos séductions!N.-QUAND LE TEMPS A PASSÉ. Ecrit en forme de vaIse lente, avec plusieurs modifications de mouvement, ce morceau évoque le passé. les heureuses passions de la jeunesse, les ardeurs disparues... vision quelque peu mélancolique mais nullement morose... c'était le bon temps!... Avec un sourire en pensant à cette époque révolue. Après un larghetto en 6/8 exposant le thème principal, expressif, commence la valse lente. Aucune difficulté spéciale ne peut nous arrêter : veiller seulement à ce que les instruments chanteurs allongent leurs notes, sans forcer la nuance. Veiller à la stricte observation des mouvements indiqués, en demandant à vos instrumentistes d'avoir un oeil sur leur carton et l'autre vers la baguettes. En (16), mouvement plus modéré et thème nouveau, plus capricieux. Da Capo et Coda, celle-ci pp puis finissant fi après un crescendo de 4 mesures, à bien conduire.N Il 5. - EN FARANDOLANT.
Ici, franche gaité; adieu, soupirs enamourés, tristesses moroses, et vive la joie! Une batterie, qui jusque-là somnolait, se réveille , caisse roulante, grosse caisse et cymbales vont s'en donner à coeur joie! Appuyer fortement les notes des 4 premières mesures, puis, au premier motif, jouer léger..Que le rythme des saxos. barytons, soit bien rmarqué, tandis que l'orchestre reprends avec légèreté, une vieille chanson populaire française.Louis Pommier.
Edi@@ions |  |
Suite romantique / POPY, Francis (1874-1928) 
